Les chars Churchill
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chars Churchill à Dieppe

Dernière unité sacrifiée : les 370 Royal Marines du lieutenant-colonel Phillips, vétérans de Saint-Nazaire, embarqués sur six chasseurs de sous-marins français. Mission impossible : rafistoler l'échec du Puys en contournant Dieppe par l'ouest et par le sud ! Une marche de 4 à 5 kilomètres ! Plan « over-optimistic » en jugera, plus tard, un historien du raid : 66 tués et prisonniers sanctionnent l'utopie du désespoir.

5 h 20, en effet, les 32 chalands de la première vague, Royal Hamilton à l'ouest pour s'emparer de la falaise d'Aval, Essex Scottish à l'est pour s'emparer du port, touchent terre sans aucune perte. Mais les 28 chars Churchill, la pièce fondamentale de l'opération, arrivent en retard. Leurs transports, accueillis par un feu d'enfer, sont mis hors d'efficacité, avant même de parvenir à la plage, ou d'aborder les premiers galets. En ville, où 47 Dieppois trouveront la mort, sans trop bien comprendre ce qui se passe dans leurs rues, le Royal Hamilton s'empare du casino, parvient jusqu'à l'église Saint-Rémy et se replie : il est 10 h.
A l'est de l'Esplanade, l'Essex Scottish, qui a perdu 30 à 40 % de ses effectifs vingt minutes après son débarquement, revendique dix des siens à la gare maritime : ils en seront délogés à 8 h 15. Heure à laquelle débarque un troisième bataillon : le francophone Fusiliers Mont-Royal. En tout, 584 Canadiens, qui laisseront 111 morts et 348 prisonniers.

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Les canadiens à Dieppe